Éditorial du cahier n°5

Dans cet éditorial, les choix d’articles sont explicités dans le contexte large de la pertinence de constructions de réflexions collectives sur la société et les modalités de ruptures révolutionnaires, et plus restreint de l’héritage que nous laissent les courants hétérodoxes du marxisme.

Communisation et théorie de la forme-valeur

Communisation et théorie de la forme-valeur, par Endnotes, paru dans le cahier n° 5

Cet article issu de la revue Endnotes réinvestit l’héritage de l’operaismo italien, de l’Internationale Situationniste, de la communisation en France et enfin de la Neue Marx-Lektüre en Allemagne pour en dépasser les paradoxes et en extraire les perspectives théoriques et pratiques. S’ouvre ainsi une discussion qui redonne à la théorie de la forme-valeur, souvent mal comprise, toutes ses potentialités.

Misère et crise. Actualité de la théorie critique

Misère et crise. Actualité de la théorie critique, par Aaron Benanav & John Clegg, paru dans le cahier n° 5

Aaron Benanav et John Clegg dressent le bilan des dix premières années d’existence de la revue Endnotes dont les analyses prolongent les débats propres aux marxistes dissidents au sujet de la paupérisation, la surpopulation relative ou encore de la crise. Il est ainsi possible de revenir à la tâche première qui n’est autre que de saisir la lutte des classes non comme simple arrière-plan à la théorie, mais comme activité de production théorique elle-même.

La conscience de classe dans la paysannerie médiévale

La conscience de classe dans la paysannerie médiévale, de Carlos Astarita, paru dans le cahier n° 5

Le médiéviste Carlos Astarita établit un dialogue critique entre les courants d’historiens marxistes anglais et d’Europe centrale. L’auteur parvient à identifier les travers qui se logent dans les présupposés épistémologiques des historiens médiévistes afin d’identifier ce que l’on peut dire de la conscience de classe des paysans au Moyen Âge et ce que cela nous révèle sur la conscience de classe contemporaine.

Traduit de l’espagnol: « ¿Tuvo conciencia de clase el campesinado medieval? », in Edad Media : revista de historia, Valladollid, Ediciones Universidad de Valladolid 2000, no 3, p. 89‑114, traduit par Clément Magnier.

Épistémologie, science et éthique.

Épistémologie, science et éthique. Le concept de « critique » dans la critique de l’économie politique de Marx, par Urs Lindner, paru dans le cahier n° 5

L’article d’Urs Lindner analyse les liaisons entre critique épistémique, théorie scientifique et critique normative chez Marx, en particulier dans le Capital. Il reconstruit le modèle sur lequel se fondent les évaluations éthiques de la critique normative de Marx pour interroger la forme universaliste que peuvent revêtre les argumentations ayant recours à la « dignité humaine ».

Traduit de l’allemand: « Epistemologie, Wissenschaft und Ethik. Zum Kritikbegriff der marxschen Kritik der politischen Ökonomie », in Sven ELLMERS, Ingo ELBE (éds), Die Moral in der Kritik. Ethik als Grundlage und Gegenstand kritischer Gesellschaftstheorie, Würzburg, Königshausen & Neumann, 2001, p. 87‑118, traduit par Ivan Jurkovic.

Cahier n° 5

Cahier numéro 5 de la revue paru le 22 février 2024

Sommaire:

Épistémologie, science et éthique. Le concept de « critique » dans la critique de l’économie politique de Marx, Urs Lindner
La conscience de classe dans la paysannerie médiévale, Carlos Astarita
Misère et crise. Actualité de la théorie critique, Aaron Benanav & John Clegg
Communisation et théorie de la forme-valeur, Endnotes

200 pages, format 16 x 24 – parution février 2024
15 euros + frais de port (2 euros)
ISBN : 978-2-490793-23-5


On hérite en France de la théorie marxiste des années post-1968. En plus d’une critique acerbe des capitalismes d’État affublés de discours prétendument marxistes, ces théories se caractérisent par une réflexion sur deux faits sociaux et économiques aux enjeux stratégiques et théoriques cruciaux : les grèves sauvages et l’évolution technique du capitalisme qui semble réduire la masse salariale grâce aux innovations. Les quatre articles que nous publions dans ce cahier interrogent précisément cet héritage et approfondissent des réflexions essentielles sur des notions centrales comme celle de conscience de classe et de critique. Pour que ne cessent donc le dialogue et la construction collective que nous devons mener pour élaborer une action à la hauteur des enjeux profondément éthiques auxquels nous faisons face.


Épistémologie, science et éthique

L’article d’Urs Lindner analyse les liaisons entre critique épistémique, théorie scientifique et critique normative chez Marx, en particulier dans le Capital. Il reconstruit le modèle sur lequel se fondent les évaluations éthiques de la critique normative de Marx pour interroger la forme universaliste que peuvent revêtre les argumentations ayant recours à la « dignité humaine ».

Conscience de classe dans la paysannerie médiévale

Le médiéviste Carlos Astarita établit un dialogue critique entre les courants d’historiens marxistes anglais et d’Europe centrale. L’auteur parvient à identifier les travers qui se logent dans les présupposés épistémologiques des historiens médiévistes afin d’identifier ce que l’on peut dire de la conscience de classe des paysans au Moyen Âge et ce que cela nous révèle sur la conscience de classe contemporaine.

Misère et crise. Actualité de la théorie critique

Aaron Benanav et John Clegg dressent le bilan des dix premières années d’existence de la revue Endnotes dont les analyses prolongent les débats propres aux marxistes dissidents au sujet de la paupérisation, la surpopulation relative ou encore de la crise. Il est ainsi possible de revenir à la tâche première qui n’est autre que de saisir la lutte des classes non comme simple arrière-plan à la théorie, mais comme activité de production théorique elle-même.

Communisation et théorie de la forme-valeur

Cet article issu de la revue Endnotes réinvestit l’héritage de l’operaismo italien, de l’Internationale Situationniste, de la communisation en France et enfin de la Neue Marx-Lektüre en Allemagne pour en dépasser les paradoxes et en extraire les perspectives théoriques et pratiques. S’ouvre ainsi une discussion qui redonne à la théorie de la forme-valeur, souvent mal comprise, toutes ses potentialités.

La Commune de Paris et le Capital de Marx

La Commune de Paris et le Capital de Marx, par Kenneth Hemmerechts & Nohemi Jocabeth Echeverría Vicente, paru dans le Cahier n° 4 de la revue (2023/3)

Le spectre de la Commune hante le Capital. Oui, mais de quelle manière ? C’est ce que Kenneth Hemmerechts & Nohemi Jocabeth Echeverría Vicente cherchent à explorer grâce à toute une série de documents qui nous sont à présent accessibles. Le lien qui apparaît entre le contexte socio-politique et l’élaboration du texte du Capital permet de redonner vie autant à l’origine qu’à la finalité politique.

Peu de livres d’économie politique sont devenus aussi influents que le livre I du Capital. Après que Karl Marx a publié, en 1867, le premier volume du Capital sur le mode de production capitaliste, le livre a été publié à nouveau en russe en 1872, dans une deuxième édition allemande en 1872-3 et en français – avec pour titre, Capital – en 1872-5. Le processus de publication de l’édition française a commencé en décembre 1871, au lendemain de la Commune de Paris. Cet article entend étudier les conditions qui ont conduit à ce que ce processus s’amorce. […] En examinant la Commune de Paris et ses conséquences, nous sommes mieux à même de comprendre les nouvelles possibilités qu’elle a créées pour la publication de l’œuvre de Marx en français, les liens qu’elle a facilités et la manière dont elle a façonné le processus de publication du Capital.

Cet article permet de réinscrire la production théorique de Marx dans une réalité sociale et politique dont elle est parfois abstraite. Les documents disponibles aujourd’hui à propos de ce processus (contrats, correspondances, etc.) permettent enfin de dessiner très précisément la manière dont on est parvenu à ce texte, notamment en France. La synthèse opérée dans l’article est unique et n’aurait avant aujourd’hui pas pu être d’une telle qualité sans les travaux de nombreux autres chercheuses et chercheurs. Les enjeux liés à la traduction française et au financement du projet d’édition se révèlent indissociables de la Commune et des communards. Comprendre Marx, c’est aussi comprendre son époque et c’est seulement ainsi que nous pouvons progresser dans la connaissance de nos réalités actuelles. Enfin, cette approche du texte permet surtout de le désacraliser, ce qui nous paraît être une étape essentielle dans la construction individuelle et collective d’un rapport critique au texte et à la lecture qu’on en fait.

L’abstraction au travail. Une approche monétaire de la théorie marxienne de la valeur

L’abstraction au travail. Une approche monétaire de la théorie marxienne de la valeur, par Riccardo Bellofiore, article publié dans le cahier n° 4 de la revue (2023/3).

L’article de Riccardo Bellofiore expose de manière didactique une dimension essentielle de la critique de l’économie politique de Marx, le fait qu’elle soit une théorie monétaire de la valeur. L’auteur nous montre pas à pas ce qui la fonde et ce que cela implique pour une théorie de l’exploitation, indissociable d’un projet politique révolutionnaire.

Provenant d’un colloque s’étant tenu en 1997 à Paris, la communication de Riccardo Bellofiore dont nous publions ici pour la première fois la version écrite, donne un aperçu de ce que l’on entend par approche monétaire dans la théorie marxienne de la valeur. Il avance son interprétation à partir notamment d’un corpus théorique en langue italienne, moins connu en France. Texte remarquable par sa limpidité, il permet encore une fois de présenter cet aspect de la critique de l’économie politique que nous avons déjà fait entendre par exemple dans l’éditorial du Cahier n° 1 (2022/1), puis dans le Cahier n° 2 (2023/1) avec l’article de Michael Heinrich, « Théorie monétaire de la valeur. Monnaie et crise chez Marx ».

Y a-t-il une valeur sans production marchande? Évolution des positions d’Engels

Y a-t-il une valeur sans production marchande? Évolution des positions d’Engels, par Thomas Kuczynski, article paru dans le cahier n° 4 de la revue (2023/3)

Le lien entre production marchande et valeur semble bien être au premier abord un incompris d’Engels dans la théorie marxienne de la valeur. En retraçant la manière dont Engels traite ce problème, Thomas Kuczynski nous permet d’en douter mais aussi de se poser sérieusement cette question : « Y a-t-il une valeur sans production marchande ? ».

Cet article de Thomas Kuczynski retrace à partir de trois textes d’Engels l’évolution de sa compréhension du rapport entre valeur et production marchande. Il permet d’apporter quelques nuances bienvenues à des lectures qui voient en Engels celui qui complètement trahi la pensée de Marx. Nous inscrivons ce texte aussi dans l’histoire de la publication des écrits d’Engels en France, puisqu’en 2020 est paru aux éditions de la GEME un recueil des articles parus dans les Annales franco-allemandes, où l’on retrouve notamment le premier texte analysé par Thomas Kuczynski, « Esquisse d’une critique de l’économie politique ». C’est aussi pour attirer notre attention sur cet auteur et le travail colossal et remarquable qu’il a effectué sur le Capital qu’il nous a paru nécessaire de le faire apparaître dans ce cahier. Son édition annotée et remaniée du Capital réalisée grâce à un travail colossal sur les diverses éditions et variantes est l’un des travaux les plus sérieux et complets qui aient pu être faits sur cette œuvre

 

De la prophétie post-industrielle au cauchemar : stagnation, fétiche de la manufacture et limites de la richesse capitaliste

De la prophétie post-industrielle au cauchemar : stagnation, fétiche de la manufacture et limites de la richesse capitaliste, par Alexis Moraitis, article paru dans le cahier n° 4 (2023/3).

Réindustrialiser ou désindustrialiser ? Cette alternative historique face à laquelle se positionnent les politiques économiques des gouvernements repose sur une incompréhension fondamentale du mode de production capitaliste qu’Alexis Moraitis vient méticuleusement analyser grâce à la critique de l’économie politique de Marx.

Les présupposés théoriques qui sous-tendent les politiques économiques des gouvernements, s’ils ne permettent pas toujours de garantir des conditions idéales à la reproduction du capital, en garantissent cependant la condition fondamentale: l’exploitation de la force de travail. Et pour cause, rien dans la position de classe que les gouvernements bourgeois défendent, consciemment ou non, ne leur permet d’envisager autrement les possibilités qui s’offrent à eux que comme un choix à faire entre différents secteurs de l’économie: primaire, secondaire ou tertiaire.

Vu les conséquences néfastes que ces tentatives de réindustrialisation ou de tertiarisation des économies ont pour nos quotidiens et notre avenir en général, il convient d’interroger sérieusement ce qui se présente comme des points cardinaux de ces politiques économiques. C’est ce qu’Alexis Moraitis entreprend de faire dans son article qui révèle que l’approche marxienne convient bien mieux, autant pour comprendre le mode de production capitaliste que même pour l’aménager de manière efficace, dans de bonnes vieilles perspectives réformistes électoralistes. Il se propose ainsi d’identifier

« …les racines sociales du ralentissement économique mondial en proposant une explication théorique des raisons pour lesquelles le capitalisme contemporain intensifie à des niveaux plus élevés la précarité économique et stagne malgré sa capacité à générer plus de production matérielle que n’importe quelle formation sociale dans l’histoire. S’appuyant sur la distinction fondamentale de Marx entre richesse matérielle et valeur, cet article suggère que plus le capitalisme développe son potentiel productif, moins il est en mesure de maintenir son ancienne vigueur économique… »

Cahier n°4

Cahier n°4 de la revue paru le 18 octobre 2023

Sommaire:

De la prophétie post-industrielle au cauchemar : stagnation, fétiche de la manufacture et limites de la richesse capitaliste, par Alexis Moraitis
Y a-t-il une valeur sans production marchande? Évolution des positions d’Engels, par Thomas Kuczynski
L’abstraction au travail. Une approche monétaire de la théorie marxienne de la valeur, par Riccardo Bellofiore
La Commune de Paris et le Capital de Marx, par Kenneth Hemmerechts & Nohemi Jocabeth Echeverría Vicente

 

Réindustrialiser ou désindustrialiser ? Cette alternative historique face à laquelle se positionnent les politiques économiques des gouvernements repose sur une incompréhension fondamentale du mode de production capitaliste qu’Alexis Moraitis vient méticuleusement analyser grâce à la critique de l’économie politique de Marx.

Le lien entre production marchande et valeur semble bien être au premier abord un incompris d’Engels dans la théorie marxienne de la valeur. En retraçant la manière dont Engels traite ce problème, Thomas Kuczynski nous permet d’en douter mais aussi de se poser sérieusement cette question : « Y a-t-il une valeur sans production marchande ? ».

L’article de Riccardo Bellofiore expose de manière didactique une dimension essentielle de la critique de l’économie politique de Marx, le fait qu’elle soit une théorie monétaire de la valeur. L’auteur nous montre pas à pas ce qui la fonde et ce que cela implique pour une théorie de l’exploitation, indissociable d’un projet politique révolutionnaire.

Le spectre de la Commune hante le Capital. Oui, mais de quelle manière ? C’est ce que Kenneth Hemmerechts & Nohemi Jocabeth Echeverría Vicente cherchent à explorer grâce à toute une série de documents qui nous sont à présent accessibles. Le lien qui apparaît entre le contexte socio-politique et l’élaboration du texte du Capital permet de redonner vie autant à l’origine qu’à la finalité politique.

ISBN : 978-2-490793-21-1

Cahier n° 3

Cahier n°3 de la revue paru le 31 mai 2023

Sommaire:

L’énigme de la monnaie. Du lien entre monnaie, mesure, quantification et temps, par Frank Engster
« Les fils invisibles » du capital. Pour une théorie marxiste du pouvoir économique, par Søren Mau
L’autopraxis historique du prolétariat, par Maximilien Rubel
Critique sociale et justice, par Alex Demirovic


Dans « L’énigme de la monnaie », Frank Engster analyse le rôle de la monnaie en montrant qu’elle est une technique de quantification particulièrement bien adaptée au capitalisme. Cette approche nourrit la manière dont un projet révolutionnaire peut envisager ce que pourraient être les activités humaines dans une société dans laquelle seraient abolis la valeur et le travail.

Si l’on se réfère à la critique marxienne (inachevée) de l’économie politique, les rapports de production capitalistes reposent sur ce que Marx appelle dans Le Capital, « la contrainte muette ». Søren Mau démontre qu’il s’agit là d’une forme distincte de pouvoir économique qui ne peut être réduite ni à l’idéologie ni à la violence, et de jette, à partir de ce constat, les bases d’une théorie systématique du pouvoir abstrait et impersonnel du capital.

Dans « L’autopraxis historique du prolétariat », Maximilien Rubel remet en question l’historiographie marxiste traditionnelle d’après laquelle Marx fonderait l’ère du socialisme « scientifique » par opposition à la période de l’utopisme. Il existe en réalité auparavant déjà autant d’éléments pour une analyse scientifique (matérialiste) des rapports sociaux qu’on en distingue dans Marx d’une vision utopique (idéaliste) de la Cité humaine.

Si la particularité de l’approche marxienne de la critique de l’économie politique est d’évacuer tout motif moral pour justifier la nécessité de l’abolition du capitalisme, l’injustice reste un motif puissant de mobilisation sociale. Dans l’article qui clôture ce cahier, Alex Demirović relève les enjeux de classe qui traversent les discours théoriques et politiques sur la justice.

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Critique sociale et justice

Critique sociale et justice, par Alex Demirović

Si la particularité de l’approche marxienne de la critique de l’économie politique est d’évacuer tout motif moral pour justifier la nécessité de l’abolition du capitalisme, l’injustice reste un motif puissant de mobilisation sociale. Dans l’article qui clôture ce cahier, Alex Demirović relève les enjeux de classe qui traversent les discours théoriques et politiques sur la justice.

S’il est bien un frein et refrain de la critique sociale, c’est celui de la « justice », de crier à l’injustice et s’en insurger. Ce moteur de l’action des masses qui paraît infondable par-delà l’idéologie bourgeoise, nous laisse bien souvent dans l’expectative. Et avec raison, puisque paré de ses prétentions universalisantes, il cache bien mal son ancrage historique et social, celui-ci qui justement le transforme parfois en « arme de la critique dont les masses se saisissent » pour faire dérailler l’histoire de la voie tracée par les dominants. Pour ouvrir ces champs d’action et de réflexion, il est nécessaire de mettre à plat tous les enjeux que la notion de justice recouvre. C’est ce que nous propose Alex Demirović dans son article qui déploie son argumentation à travers différentes grandes figures incontournables de la théorie sociale, qu’elles soient libérales ou marxistes. Si la justice est un moment de la forme idéologique qu’est la morale, il ne paraît pas possible de renoncer à prendre position sur ce terrain sans se marginaliser, voire s’exclure, politiquement et moralement.

Paru dans le cahier numéro 3 de la revue (2023/2)

L’autopraxis historique du prolétariat

L’autopraxis historique du prolétariat, par Maximilien Rubel

Dans « L’autopraxis historique du prolétariat », Maximilien Rubel remet en question l’historiographie marxiste traditionnelle d’après laquelle Marx fonderait l’ère du socialisme « scientifique » par opposition à la période de l’utopisme. Il existe en réalité auparavant déjà autant d’éléments pour une analyse scientifique (matérialiste) des rapports sociaux qu’on en distingue dans Marx d’une vision utopique (idéaliste) de la Cité humaine.

Paru dans le cahier numéro 3 de la revue (2023/2).

Frank Engster

Frank Engster, Berlin, a rédigé sa thèse de doctorat Das Geld als Maß, Mittel und Methode. Das Rechnen mit der Identität der Zeit (2014) sur le thème du temps, de l’argent et de la mesure. Il s’intéresse aux différentes lectures – (post-)opéraïste, (post-)structuraliste, forme-analytique, féministe (queer), etc. – de la critique de Marx, en particulier à l’argent en tant que technique et à son lien avec la mesure, la quantification, le temps et la science (naturelle). Certaines de ses publications sont disponibles sur academia.edu.

 

Frank Engster, Berlin, wrote his PhD thesis Das Geld als Maß, Mittel und Methode. Das Rechnen mit der Identität der Zeit (2014) on the subject of time, money and measure. He is interested in the different — (post-)operaist, (post-)structuralist, form-analytic, (queer) feminist etc. — readings of Marx’s critique, especially in money as a technique and its connection with measurement, quantification, time and (natural) science. Some of his publications are on academia.edu.

Édito du cahier n°2 de la revue.

Ce premier édito rédigé en février 2023 présente le numéro, la cohérence des articles et leur pertinence dans le contexte plus large des actualités qui agitent le monde.

Le cahier n°3 de la revue paru le 31 mai 2023

Sommaire:

L’énigme de la monnaie. Du lien entre monnaie, mesure, quantification et temps, par Frank Engster
« Les fils invisibles » du capital. Pour une théorie marxiste du pouvoir économique, par Søren Mau
L’autopraxis historique du prolétariat, par Maximilien Rubel
Critique sociale et justice, par Alex Demirovic

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162 pages, format 16 x 24 – parution mai 2023
15 euros + frais de port (2 euros)